Sécheresse oculaire
La sécheresse oculaire est une affection extrêmement fréquente, qui représenterait jusqu'à 25% des motifs de consultation en Ophtalmologie. Il s'agit d'une pathologie chronique, dont l'impact sur la qualité est souvent majeur.
Ses conséquences sont potentiellement sévères, puisqu'elle peut entraîner des lésions de la surface oculaire invalidantes et irréversibles.
Causes de la sécheresse
C'est une maladie pluri-factorielle dont les mécanismes et les causes possibles sont extrêmement nombreuses et complexes. Elle peut être accentuée par le port de lentilles de contact, des allergies chroniques, des désordres endocriniens ou encore certaines pathologies dermatologiques atteignant les paupières et leur bord libre. Le principal élément en jeu est le film lacrymal, dont la densité et la stabilité sont altérées. Les larmes s'évaporent trop rapidement, la couverture conjonctivale et cornénne devient insuffisante. S'ensuivent des lésions inflammatoires et une irritation chronique des terminaisons nerveuses de la surface oculaire.
Les symptômes
Les symptômes les plus fréquemment décrits par les personnes atteintes de sécheresse oculaire sont :
- L’impression d’avoir un corps étranger logé sous la paupière,
- Une sensation de brûlure oculaire, des picotements,
- Des démangeaisons persistantes.
La sécheresse oculaire est une cause fréquente de larmoiement chronique, ce qui peut paraître paradoxal.
Les stratégies diagnostiques et thérapeutiques sont complexes. Elles nécessitent une collaboration étroite entre le patient et son ophtalmologiste. Il est important de mener un examen complet, qui permettra de comprendre le mécanismes dominant pour chaque patient.
Prise en charge
Plusieurs axes de prise en charge seront explorés, selon la sévérité et la cause de votre sécheresse :
- Des règles simples applicables au quotidien et qui visent à limiter la survenue et l'intensité des symptômes de sécheresse oculaire.
- Le traitement des pathologies associées. Le dysfonctionnement des glandes de Meibomius, associé à la blépharite chronique en est l'un des principaux exemples.
- Le traitement d'éventuelles pathologies endocriniennes, dermatologiques ou auto-immunes sous-jacentes.
- L'utilisation de traitements médicaux locaux et/ou généraux, au premier rang desquels les substituts lacrymaux.
- Des traitements associés, comme l'utilisation de la lumière pulsée polychromatique ou de dispositifs mécaniques de drainage des glandes de Meibomius.
- Des solutions chirurgicales sont parfois possibles: résection d'excès de tissu conjonctival (conjonctivochalasis), implantation de bouchons dans les méats lacrymaux, permettant de limiter le drainage des larmes et favorisant leur maintien au contact de la surface oculaire...