Tumeurs des paupières

Toutes les structures de la paupière peuvent être le siège de proliférations tumorales anormales. On y trouve en effet du tissu cutané, des glandes, des structures cartilagineuses, de la conjonctive (à leur face la plus profonde). 

Même si l’immense majorité des tumeurs palpébrales sont bénignes, il faut éliminer le caractère malin de la lésion pour pouvoir bénéficier d’une prise en charge optimale.

Tumeurs palpébrales fréquentes

Voici quelques exemple des tumeurs palpébrales fréquemment diagnostiquées et prises en charge par nos experts.

Molluscum contagiosum

Il est lié à une infection virale, causée par Poxvirus. C’est une affection fréquente, qui touche surtout les enfants. L’examen des paupières retrouve un ou plusieurs nodule(s), peu volumineux, proche de la base des cils. Les patients atteints présentent parfois des signes de conjonctivite associés. 

Xanthélasma

C'est une lésion très fréquente, qui correspond à une accumulation locale, sous la forme d’une plaque, de cholestérol sous la peau. La gène esthétique est d’autant plus importante que les plaques sont étendues et/ou nombreuses. Une ablation peut être réalisée chirurgicalement. Des techniques de traitement au laser sont également possibles. Dans tous les cas, il est nécessaire de rechercher un désordre lipidique sanguin, parfois méconnu.

Carcinome baso-cellulaire (CBC)

C'est la tumeur maligne palpébrale la plus fréquente. Il représente 90% des cancers de la paupière. Le principal facteur de risque de sa survenue est l’exposition excessive aux rayons ultra-violets, notamment ceux du rayonnement solaire. Le CBC prend l’aspect d’une lésion surélevée, perlée, dont le sommet peut parfois s’ulcérer. Son exérèse chirurgicale est impérative, sous peine de voir la lésion croître, parfois au détriment des structures anatomiques voisines.

Carcinome épidermoïde

Il s'agit d'un autre type de cancer de la paupière, beaucoup moins fréquent que le carcinome baso-cellulaire. Il est néanmoins plus agressif, avec un risque de métastase à distance de la paupière. Le diagnostic n’est pas toujours aisé, puisque son aspect varie d’un individu à l’autre. La présence d’une plaque ulcérée sur la paupière est un signe d’alerte, qui doit conduire à une consultation spécialisée rapide.

Hémangiome capillaire

Cette tumeur bénigne atteint l’enfant en bas âge, très souvent dans la région de la tête et du cou. On en retrouve également au niveau des paupières et de l’orbite. Elle dérive d’une anomalie des vaisseaux sanguins sous-cutanées. Ce type de tumeur prend l’aspect d’une « framboise ». Elle est présente dès la naissance et va grossir assez rapidement. La régression est la règle, mais elle se fait parfois très lentement. La présence d’un hémangiome capillaire peut entraîner un défaut d’ouverture de la paupière ou un astigmatisme, par déformation de la surface de l’œil. Il faut donc veiller à dépister une éventuelle amblyopie consécutive. La prise en charge se fait en collaboration avec les pédiatres. Un examen général, à la recherche d’autres anomalies, est d’ailleurs vivement recommandé.

Chalazion

Il s’agit d’une tumeur inflammatoire, bénigne, développée aux dépens d’une glande de Meibomius. Elle est souvent confondue avec l'orgelet, qui est, quant à lui, une infection localisée d'un follicule pileux de la paupière.

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